Le stress : il ne faut pas se faire des cheveux blancs !
Qu'est ce que le stress ?
D’après le dictionnaire français Larousse, le stress est une “tension, perturbation physique ou psychologique due à des agents agresseurs variés comme le conflit, le froid ou l’échec”.
Le stress peut alors prendre deux formes différentes. D’abord, le stress quotidien (ou constant) est déclenché par un surmenage au travail, un manque de travail, un manque de sommeil, etc. Le stress affecte alors constamment l’organisme. Ensuite, le stress majeur (ou ponctuel) survient après un choc psychologique important comme un divorce, un décès ou un accident. Les cheveux chutent de manière impressionnante de 2 à 4 mois après le choc. Les deux formes influent de la même manière sur la chute des cheveux.
Quelle est la réponse de l'organisme ?
Les cheveux, comme les ongles et la peau, peuvent changer au cours du temps. Certains caractères comme la couleur et la texture sont héréditaires, c’est-à-dire qu’ils se transmettent de génération en génération, et d’autres caractères réagissent à des facteurs externes ou internes, comme la consommation d’alcool et le soleil, mais aussi selon les différentes hormones produites.
Le stress affecte beaucoup les cheveux. En effet, lors d’un coup de stress, le corps sécrète de l’ACTH (adrénocorticotrophine), de l’adrénaline, du cortisol, de l’ocytocine et de la vasopressine qui ensemble forment les hormones de stress.
Toutes ces hormones ont des caractéristiques différentes et affectent donc différemment les cheveux:
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ACTH : hormone polypeptidique, l’ACTH de formule brute C207H308N56O58S débute la mélanogénèse et stimule les glandes surrénales. Elle fait donc en sorte que la mélanine est créée et assure que le cortisol est produit. En excès, elle augmente la quantité de cortisol anormalement, mais elle ne change pas la couleur des cheveux (le mythe que le cheveu blanchi après un coup de stress est alors faux).
Formule I : La chaîne polypeptidique de la adrénocorticotrophine
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Cortisol : hormone stéroïdienne, elle fournit au cerveau et aux muscles de l’énergie pour se préparer à confronter le stress. Cette énergie transportée aux muscles permet de courir rapidement si vous devez fuir. Cela est très important lorsque vous avez peur. Cependant, l’organisme ne diffère pas les situations dangereuses. En effet, lors d’un coup de stress, l’individu est souvent assis et ne bouge pas. Cela entraîne un excès en cortisol, ce qui provoque la chute de cheveux.
Formule II : Le cortisol
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Adrénaline : “hormone guerrière”, elle fait que le rythme cardiaque et la respiration s’accélèrent et la pression artérielle augmente pour répondre au besoin d’énergie que le cortisol a stimulé. Comme avec le cortisol, si l’adrénaline n’est pas libérée, elle va s’attaquer au cheveu. En effet, elle attaque la kératine du cheveu sur sa longueur et selon son intensité. Elle stimule la contraction des vaisseaux sur le cuir chevelu, les rendant ainsi plus fins. De ce fait, lors ou après une période de stress, les cheveux peuvent tomber.
Formule III : L'adrénaline
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Ocytocine : “hormone de l’amour”, elle permet d’améliorer notre comportement en société. Elle n’affecte pas le cheveu.
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Vasopressine : régule les fonctions urinaires et la pression sanguine et évite l’anxiété. Comme l’ocytocine, elle n’affecte pas le cheveu.
Schéma II: La mise en route d’une réaction de stress
http://la-lutte-anti-tabac.blogspot.hk/2012/02/i-developpement-du-sujet.html
Schéma III : La forme de la kératine selon le type stress
De plus, le bulbe capillaire est très sensible au stress. Lors d’un coup de stress, elle augmente la sécrétion de sébum et diminue l’irrigation. Le stress fait que les vaisseaux sanguins se contractent au niveau des racines, ce qui contribue à l’affinement du cheveu.
Les androgènes sont aussi sécrétés lors d’un coup de stress, bien que n’étant pas une hormone de stress. Les androgènes sont des hormones mâles, comme la testostérone, et cette sécrétion d’androgènes provoque la rétraction des follicules pileux et des vaisseaux sanguins, fragilisant le cheveu. Les hommes ayant ces types d’hormones en quantité plus élevée que les femmes, ils ont souvent des calvities ou des alopécies, alors que les femmes en ont très rarement.
La mémoire du cheveu
La kératine est insensible à la décomposition et garde alors la trace de chaque substance que le sang ou la sueur ont communiquées aux kératinocytes lors de sa fabrication.
De ce fait, des observations ont relevé que la kératine est différente selon l’état de stress. Normalement lisse, la kératine devient irrégulière si c’est un stress ponctuel. Lors d’un stress constant, la kératine devient bosselée, sous l’effet de l’adrénaline.